Un aménagement de bourg simple, économe et respectueux de l’identité rurale de la commune
Saint-Juvat (650 hab.) est une commune rurale qui bénéficie de deux labels : Commune du Patrimoine rural de Bretagne depuis 1988, Village fleuri 4 Fleurs – Zéro phyto. Les travaux de requalification du bourg avaient pour objectif de valoriser ces atouts : végétalisation plus importante et pérenne, aménagements qui mettent en valeur la qualité du patrimoine bâti juvatien. Il s’est également agi, dans une démarche concertée et participative, de recréer un bourg convivial et attractif qui redonne sa place au piéton et soit accessible à tous. Cela s’est fait par des aménagements simples et durables qui ont respecté son identité rurale : création d’une place partagée, mise en accessibilité des bâtiments communaux et des commerces, plantations en pleine terre... L’ensemble répond aussi à l’exigence de projet économe fixée par la municipalité : aménagements urbains et paysagers demandant peu d’entretien, plantations et fabrication de mobilier urbain assurés en régie... Le coût de l’opération est de 793 832€ HT. La commune a obtenu l’Eco-FAUR (100 000€) et son reste à charge s’est élevé à 585 682€
Des objectifs clairement affirmés
Concrètement les objectifs étaient de garder une mixité des espaces « où l’on marche sur la route », conserver le label 4 fleurs mais avec un fleurissement repensé « en limitant le recours aux jardinières et avec un entretien en zéro phyto », faciliter les liaison piétonnes et l’accès aux personnes à mobilité réduite, ralentir la voiture, retrouver une place de bourg et créer des espaces de rencontres… Malgré 17 réponses à l’appel d’offre, celui-ci est considéré « sans suite » par la municipalité, accompagnée par le CAUE22 : « Les références jointes aux dossiers étaient à l’opposé de nos souhaits : mobilier urbain et éclairage couteux, aménagement de type urbain… » explique Dominique Ramard. Au final c’est l’équipe de Roch de Crevoisier, architecte à Rennes qui est retenue lors d’un 2ème appel d’offre. Celui-ci défend « une approche globale de la commune, intégrant les entrées de bourg », « où la place du piéton est privilégiée » avec des espaces conçus pour intégrer la gestion de l’eau de pluie « au maximum là ou elle tombe » et « entretenus sans produits phytos ». L’ensemble des plantations a été réalisé par les agents communaux. Ils fabriqueront également le mobilier urbain « avec les enfants de l’école », sur la base de plans conçus par le CAUE22. Le bois proviendra d’une scierie s’approvisionnant dans des forêts bretonnes et les pieds en métal seront réalisés par un ferronnier local.
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