Contexte du projet

Après l'ouverture d'une école publique en 2009 sur le territoire communal, les effectifs des enfants scolarisés se sont envolés, passant de 170 enfants à plus de 260 en 4 ans. Face à cette augmentation, le restaurant scolaire a rapidement atteint sa capacité limite de 120 enfants, et les perspectives pour la rentrée suivante laissaient envisager une nouvelle augmentation. Une solution devait donc être rapidement conçue et mise en œuvre pour répondre à la demande dans de bonnes conditions.

L’emplacement du restaurant actuel étant idéal, à moins de 200 mètres à pied de chacune des deux écoles, il a été décidé de créer une extension du bâtiment. En parallèle, les élus ont souhaité améliorer les conditions d’accueil de l’ancien bâtiment, en particulier au niveau énergétique et acoustique. Une rénovation a donc été programmée, dans un esprit de haute qualité environnementale.

Pour ce projet, la municipalité a mobilisé une équipe pluridisciplinaire, composée d’un cabinet d’architecte, un BET Ingénierie des fluides, un acousticien, un bureau ingénierie des sols et un cabinet d’étanchéité à l’air. Elle a fait appel en parallèle à différents partenaires, associés à la conception du projet : BRUDED, le CEP du Pays de Vannes et l’association AILE (Association d’Initiatives Locales pour l’Energie et l’Environnement). Les élus ont réalisés différentes visites d’équipements (ex. rénovation du restaurant scolaire de Locqueltas).

Le personnel du restaurant scolaire et les familles ont participé à des réunions sur le projet, notamment pour réfléchir sur l'équipement futur des salles nouvellement construites ou rénovées.

Les points forts du projet

• Choix des matériaux : une attention toute particulière a été portée sur le choix des matériaux et de leurs critères en terme énergétique et écologique, pour le confort des utilisateurs et pour la qualité sanitaire de l’air :

- Deux murs de briques en terre crues, matière première d’origine locale  - cf. photos ci-dessous ;

- Ossature et bardage bois d’origine de l’Ouest de la France, avec traitement certifié CTB-P+

- Bardage bois rétifié (traitement thermique), en alternative aux bois exotiques et aux traitements chimiques ;

- Isolation de l’extension en laine de bois et ouate de cellulose ;

- Cloisons en Fermacell ;

- Peintures et lasures labellisées Ecolabel Européen ou NF Environnement, classées A ou A+ concernant la qualité de l’air ;

- Colles classées EC1

• Qualité de l’air : en plus du choix de matériaux sains, l’équipe a opté pour une VMC double-flux avec capteurs de CO2. Les murs de terre crue jouent un rôle sur l’hygrométrie.

• Chauffage : suite à une étude du CEP, la solution de la chaudière bois granulés a été retenue.

• Performance énergétique : en plus d’une isolation performante, le projet optimise les apports solaires passifs (surface vitrée importante au sud complétée par des puits de lumière sur la partie nord de l’ancien bâtiment)

• Acoustique : les plafonds, revêtements muraux et de sols ont été attentivement choisis ; Sur la photo : panneaux acoustiques au plafond en métisse recyclé (housses lavables), et rouleaux acoustiques. Les murs de BTC permettent également d'absorber les sons.

• Solidarité : une clause d’insertion sociale a été intégrée aux marchés de travaux pour différents lots. Le dossier a été accompagné par la Maison de l’Emploi de Redon (MEDEFI)

• Insertion paysagère : l’extension sera bardée en bois, en toit plat et de faible hauteur pour faciliter son insertion. L’ensemble des murs en pierres apparentes a été conservé pour préserver le patrimoine architectural traditionnel de la commune.

• Emprise au sol : limitée grâce à l’optimisation de la surface utile de l’extension, très compacte

• Accès et déplacements : le parking voiture est supprimé (sauf deux emplacements PMR) pour favoriser l’accès piéton et vélo. Les déplacements des enfants ont été sécurisés (zone 30 et cheminements piétons). Un abri vélo en bois local a été réalisé par un artisan de la commune, sur mesure.