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Ouverture d’un magasin paysan aidé par la commune (Bouvron, 44)

Pour favoriser l’installation d’un magasin paysan associant cinq producteurs dont 3 de la commune, les élus de Bouvron ont proposé une convention d'occupation précaire de l’ancien presbytère et ont accordé un an de loyer gratuit.

Après avoir accueilli la vente directe sur le siège d'une des exploitations, les producteurs ont effectivement souhaité se rapprocher du bourg afin de toucher d'autres publics. Membres d'un GIE (Groupement d'Intérêt Economique) qui leur évite de passer par un intermédiaire pour les achats / reventes, les paysans vendent ainsi leurs produits (fromage, fruits et légumes, viande, oeufs...) et ont élargi la palette à une vingtaine d'autres producteurs dépositaires.

Cette démarche reste très originale : « On retrouve un peu le même principe sur un marché, mais souvent chacun se met de son côté. L’intérêt de ce magasin c’est de pouvoir vendre les produits des autres et de se regrouper, ce qui représente un gain de temps et de travail. » précise Cyril Bouligand, de la ferme de la Tomière (Fay de Bretagne).

« Et ça facilite les choses pour les consommateurs, qui se déplacent à la fois pour acheter du fromage, des légumes et du pain, plutôt que d’aller sur chaque ferme. » Concernant la proximité, le magasin entend ainsi jouer une véritable dimension de service social, « en réponse à une réelle demande de gens obligés de se déplacer pour trouver de bons produits, avec la fermeture de plus en plus de commerces de proximité ».

(extraits de l'interview réalisé par Consommer Responsable)

La mise à disposition gratuite du local s'est achevée à la fin de la première année, après un bilan positif de l'activité. Par équité envers les autres commerçants du bourg, les producteurs paient aujourd'hui un loyer normal pour le local.

Depuis son ouverture en 2010, le prix du panier moyen a beaucoup augmenté. « Au départ, les gens venaient faire leurs courses d'appoint ici. Ils se déplaçaient parfois pour un produit, observe Aurélie Bouligand, puis se sont intéressés à d'autres filières ». Aujourd'hui, 40 à 50 clients se présentent par ouverture. Ce magasin a ainsi permis à certains des producteurs d'arrêter des points de vente éloignés, ou moins en cohérence avec leurs valeurs.

« La vente au magasin représente beaucoup de travail et de temps passé, mais ça vaut le coup. Après, nous devons encore nous développer pour aller vers d’autres types de clientèles, réticentes à l’image un peu trop galvaudée du bio ».

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