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Un processus de conception intégré
Parents d'élèves, enseignants, enfants, personnel municipal et agents d'entretien, conducteur de car, ... ont ainsi été associés à l'équipe composée des élus et décideurs, des architectes (Atelier Daubas - Belenfant de Nozay - 44), des divers experts (paysagistes, bureau d'études thermique, sociologue) et des entreprises de construction.
« Toutes les parties prenantes doivent être associées dès le début. Sinon, c’est comme si on partait en voyage en faisant le programme des vacances sans l’ensemble des participants. On leur prévoit une semaine de ski, puis 3 jours de vélo, … Ca ne peut pas fonctionner, il faut d’abord fixer la destination ensemble puis définir le programme ! » Marika FRENETTE, du cabinet Wigwam - facilitatrice du projet.
L'ensemble est mis en musique par un "facilitateur", acteur clef du PCI : professionnel indépendant, neutre, il "guide" l'équipe de travail et jour un rôle de catalyseur pour tirer le meilleur de chacun, grâce à des outils et méthodes professionnelles.
Suite au PCI, l'équipe a défini un projet faisant consensus, et partagé par tous. Les travaux ont démarré au premier semestre 2014.
Un mode constructif qui fait écho à l’identité locale
Pour construire les 7 nouvelles classes, la municipalité a souhaité s’inspirer de l’architecture locale et des ressources disponibles sur la commune. Parmi les objectifs poursuivis :
• une intégration urbaine et paysagère du bâti (formes, matériaux...)
• le recours à des matériaux disponibles localement et écologiques
• la maitrise des coûts du projet
• la limitation des déchets générés
Le cabinet d’architecte Belenfant & Daubas, retenu pour le projet, a proposé un bâtiment reprenant la forme d’un hangar agricole. Ce parti-pris propose une structure porteuse métallique appuyée sur des poteaux de 4 m de hauteur, et assure l’étanchéité à l’eau de l‘édifice. Cette enveloppe abrite une construction en ossature bois non porteuse, dont les plafonds sont suspendus sur la structure métal, avant la mise en place des cloisons, dont une grande partie sont en terre. L’avantage de ce mode constructif : une grande liberté laissée dans l’aménagement des cloisons intérieures et des coûts réduits.
Chantiers de formation et d'insertion autour de la terre
La réalisation des cloisons intérieures en terre et des grottes, encadrée par Pierre Blandin (Plessé) et Samuel Dugelay/Makjo (Béganne), a permis de former 7 stagiaires, "dont 4 ont par la suite été pris en CDD pour terminer le chantier". Par ailleurs, une douzaine de personnes en insertion ont été associées au chantier via les associations AIRE (Blain) et Accès-Réagis (Prinquiau).
Le travail sur la terre a par ailleurs, depuis l'ouverture de l'école donné lieu à une série d'ateliers pédagogiques avec les enfants : www.ecolebouvron.org/spip.php?rubrique110
Une école saine et économe en énergie
La forme compacte du nouveau bâtiment, son orientation optimisée au sud, son isolation renforcée ainsi qu’un suivi particulièrement attentif de l’étanchéité à l’air lors du chantier, réduisent le besoin en énergie du bâtiment (Bbio de 50 pour un Bbio max de 75 selon la RT 2012).
Pour le chauffage, une simulation thermique dynamique a permis d’explorer le champ des possibles, suivie d’une étude de l’approvisionnement en énergie. Désormais une chaufferie centrale bois-plaquette (150 kW), approvisionnée en bois local, alimente 4 sous-chaufferies.La ventilation des nouveaux locaux est assurée par une VMC double-flux, qui récupère les calories lors du renouvellement de l’air intérieur. Une gestion centralisée de ces équipements est prévue, reliée à des enregistreurs des émissions de polluants pour un suivi de la qualité de l'air intérieur.
Un coût de construction maitrisé
La conception optimisée du nouveau bâtiment et le recours à des matériaux locaux ont contribué au coût de construction très maitrisé, de l’ordre de 1 070 € HT/m² SHON, « ce qui en fait l’école la moins chère de France », assurent les élus !
